Aujourd’hui, le son est un acteur essentiel de la création artistique et cet ouvrage l’analyse, dans une perspective trans-historique et à travers trois domaines : la radiophonie, les arts plastiques, le cinéma.
La radiophonie, d’abord, fait de notre relation au monde sonore une histoire collective et intime, imaginaire aussi. À travers les adaptations littéraires pour la radio de Pierre Schaeffer, ou la réflexion acousticienne d’Abraham Moles, une première approche spatio-temporelle du son est ainsi présentée.
Viennent ensuite les arts plastiques et la mise en perspective du son dans l’art. Des machines utopiques du XVIII^e siècle aux avant-gardes historiques de l’entre-deux-guerres, du Futurisme à Fluxus, de la sphère audio-visuelle aux relations entre le rock et les arts plastiques, d’une politique des sons à la question de l’inaudible, non seulement le bruit, l’écoute, le silence, la voix, la musique, l’imaginaire de la musique, sa part figurée traversent l’histoire de l’art moderne, contemporain et actuel, mais surtout, ils en produisent la synthèse.
Enfin, une plastique du cinéma faite de sons donne à relire le modernisme et la modernité cinématographique. D’Eisenstein à Welles, de Bresson à Bergman et Antonioni ou, dans des chapitres monographiques, d’Alain Robbe-Grillet à Jean-Luc Godard, l’expérience du son se révèle appréhendée comme autant de crises et de conflits avec l’image qui, en fin de course, ouvrent le cinéma sur l’horizon de la vidéo comme de l’art contemporain.
Trois domaines (radiophonie, arts, cinéma) pour explorer ce voyage dans les planètes sonores de la création qu’ils donnent à percevoir et à penser, mais aussi pour interroger la figure d’un essai sur l’écriture du son et la transdisciplinarité qu’il active obstinément.
Le Gac Press

Édité en 2007, épuisé depuis, Planètes sonores, radiophonie, arts, cinéma est ici réédité, revu et augmenté.