Olivier Hubert est un peintre, c’est incontestable. 
Un très bon peintre même, selon des critères objectifs et techniques. Mais aussi plus que cela, voir moins que cela et c’est à cet endroit particulier de son travail que nous avons décidé de nous intéresser. 
Ce livre est en effet dédié à une série importante de peintures de matériel de cuisine pour collectivités réalisées en miniature et reproduites à échelle un. Un travail de commande pour dépasser un sujet et entrer dans l’essence de la peinture : représenter.

On est ici loin de l’hyperréalisme et de ses effets spectaculaires car la modestie des formats et l’absence - relative - de qualité des sujets décalent le regard ailleurs, provoque une fascination étrange et un face à face inédit et complexe avec ce qui est peint, l’idée même de la peinture. Une forme de sur réification, une manière d’échapper à un système de la peinture décorative et son emprise historique. Curieux paradoxe qui pose la commande comme solution à une peinture possible dans un contexte de l’art dévoyé par le marché. Un texte d’Isabelle de Maison Rouge introduit ce livre attachant et inédit.

La lumière et la qualité de l’écran soulignent le plus de l’édition numérique pour la restitution de la peinture.

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