En rassemblant chaque fois les textes d’un même auteur sur une longue période, cette collection entend évaluer la façon dont se mène la pensée critique vis-à-vis de son objet d’étude, éclairer les modes d’évolution des choix esthétiques et apprécier le comportement et les attitudes de la critique d’art depuis trente ans.
Écrits de 1979 à 1989, les textes d’Éric Michaud ont pour objet la fonction salvatrice de l’image telle que les romantiques, après l’annonce de la « mort de Dieu », l’avaient réactivée. Trois séquences, Sauver, Unifier, Dévorer, esquissent l’histoire récente de cette fonction. Depuis le salut individuel de l’artiste (Delacroix) jusqu’au salut du « peuple » par l’art (Léger ou le Bauhaus), l’activité artistique aura décliné jusqu’à l’épuisement ses promesses de bonheur.
Après que Fontana eut voulu précipiter encore « la fin de Dieu » pour affirmer la liberté illimitée de l’art, après que Beuys eut répété une fois encore l’identification dévorante de l’esthétique au politique, tout mythe de rédemption et d’unification future semble avoir déserté l’activité artistique, qui s’expose comme pur désir de survie, ici et maintenant, selon l’immanentisme de la loi de la concurrence.
Auteur Éric Michaud
Éditeur(s) FeniXX réédition numérique
ISBN 9782402096874
Date de parution janvier 1991
Nombre de pages 250
Format EPUB
Langues français